thermorégulation sociale
Ce que l’on pourrait prendre pour une forme de « solidarité » entre les individus est en réalité une condition indispensable à la survie
Création 2019
Chorégraphie et danse : Marjorie SALLES & Emmanuel MONNERON
Musique originale : Clément SIMOUNET
Musiques additionnelles : Kaki King, Electrelane
Durée : 40 minutes
Production : Compagnie Tiers Temps
Avec le soutien de : Point Éphémère (Paris), 783/Compagnie 29×27 (Nantes), Ramdam, un centre d’art (Sainte-Foy-Les-Lyon) et La Factory – Théâtre de l’Oulle (Avignon) au titre de l’accueil en résidence.
Studio Lucien/Compagnie Propos (Lyon) au titre de l’accueil studio.
Studio Le Regard du Cygne (Paris) et Le Croiseur (Lyon) au titre de l’aide à la diffusion.
Note d'intention
L’idée du projet « Thermorégulation Sociale » a germé en septembre 2016 au cours de la Biennale de la Danse de Lyon. Nous avions assisté à plusieurs spectacles qui comportaient des scènes de violence et de chaos, de manipulations du corps et nous avons ressenti le besoin de nous interroger à l’endroit de ce que nous aimons appeler l’« antidote ». Nous avons réfléchi à ce qui nous permet de retrouver de la force, de nous reconstruire, de nous « régénérer » en quelque sorte. Nous avons réalisé que, parmi nos réponses personnelles, la thématique du voyage pouvait représenter un point de départ.
Pour cette pièce, nous avons choisi de travailler deux axes forts : les relations et l’organisation de deux individus qui cheminent ; et la transformation qui s’opère pour chaque individu au cours d’un voyage. En studio, la recherche a porté sur différents modes de déplacement (marcher, se traîner au sol, tirer ou pousser quelqu’un) mais aussi sur des gestes que nous réalisons pour nous réchauffer (se rapprocher de l’autre, se frotter les mains) ou pour nous réconforter (se donner l’accolade, se blottir contre quelqu’un). Les comportements animaux ont également nourri l’imaginaire du duo au point que la stratégie de thermorégulation sociale, qui existe chez différentes espèces, a donné son nom au spectacle.
L’écriture s’appuie sur un répertoire restreint de gestes qui permet de multiples variations. Les mouvements se répètent et s’agencent pour créer des motifs plus ou moins complexes dont les durées varient. Ils répondent aux boucles musicales de Kaki King et d’Electrelane ; courtes mélodies de quelques notes dont l’orchestration s’enrichit au fur et à mesure des répétitions. Nous avons également fait appel à Clément SIMOUNET pour créer un univers sonore à partir de sons captés en pleine nature ; une bande son à même de rendre possible l’émergence d’un paysage scénique.